Telle une mise en silence du monde, Rivages de l’existence précède une errance de l’aube, une ouverture de mouvement sans fin, un premier mime de l’être. Sous différents rivages, il est un homme et sa barque attachés à la marche du monde, une marche qui dit oui à l’existence.
Ici repose l’Homme
Abandonné des Dieux
Voyageur qui passez
Détournez le regard
Les anges ont oublié
D’enlever les tréteaux
Les modèles les pinceaux
De l’esquisse du Monde
Ne dîtes rien aux hommes
Ils pensent qu’ils ont un jour
Commencé d’exister
On naît nu
On se pare au vestiaire des cultures
On se change au vestiaire des cultes
Et on meurt arlequin
Des débris d’horizons
Jaillirent de l’explosion
D’un premier Horizon
Ce fut gerbe d’étoiles
Rémanentes étincelles
Entamant leur cavale
Ce fut bruine de cendre
Déversant à nos pieds
Toute chose ici-bas
Ce fut Le Monde
Brodé par l’Horizon
Tout allait s’y donner
Bordé d’un horizon
Observez bien la chose
Se suspendre à son ciel
Remarquez-la trembler
Quand elle est questionnée
Par les regards obliques
De ces hommes de science
Et quand c’est une femme
Et que c’est elle qui sonde
À travers les couches
De ses propres frontières
Se faufilent les hommes
Qu’elle voit alors danser
Étrange folklore de l’Être
Lorsque maille après maille
Ils se tissent avec
Le faux fil qu’elle secrète
Cet horizon épars
Halo de l’existence
Ces auréoles de terres
Que les hommes rempreintent
Lorsque étoiles filantes
En empruntent l’atmosphère
Sont promesses d’Aurores
À tous les coins du Monde